7e Mi-carême de Cholet – 17 mars 1912
Public et ravissantes devantures
Ces photos de la 7e mi-carême de Cholet sont prises le 17 mars 1912 sur l’actuelle place Alexis Guérineau, à la jonction entre l’avenue Léon Gambetta et la rue Nationale. Derrière la foule nombreuse des spectateurs, des magasins aux belles devantures devant lesquelles on pouvait au moins rêver à défaut d’acheter.
Le public endimanché
En ce jour de mi-carême (sous la pluie) les spectateurs portent des costumes stricts. Pas de déguisements. Les chapeaux des dames sont de ceux qu’on attend davantage sur un hippodrome que dans un carnaval. Quelques uns portent des plumes, de quoi chatouiller le voisin de devant, sans en avoir l’air. Dans la foule, quelques femmes arborent la coiffe ancestrale et traditionnelle des jours de fête. Plus sobres sont les chapeaux et les casquettes de ces messieurs, selon la classe sociale à laquelle ils appartiennent.
Sur le rebord de la fenêtre, trois enfants défient l’équilibre. Heureusement, maman veille. Dans l’encadrement de la fenêtre, il y a même un képi, comme dans une saynète de guignol.
Les ravissantes devantures
Dans l’ordre, de gauche à droite : la banque Crédit Lyonnais, la charcuterie, le portraitiste, l’horloger-bijoutier, le laboratoire d’analyses… Comme un peu partout dans les villes et les villages, les devantures de bois sculpté seront remplacées au profit de modes éphémères ou disparaîtront définitivement.
Portraitiste
C’est en cet endroit que réside le photographe Louis Héon. Cf page spéciale : Photographe Louis Héon. La charcuterie deviendra plus tard l’atelier et le magasin du photographe.
Bijoux Fix
L’horloger-bijoutier fait savoir, par son enseigne, qu’il vend des bijoux Fix dont la solidité est symbolisée par une armure.
L’affaire a été fondée en 1829 par François-Auguste Savard. Il est l’inventeur du bijou plaqué or laminé. Notre commerçant doit proposer son catalogue à sa clientèle aisée :
« Pour faire votre choix, consultez le catalogue chez les bijoutiers. Vérifiez le poinçon Fix sur chaque bijou. » affirme la publicité de la Belle Époque.
La même place aujourd’hui, insipide
Bormes-les-Mimosas – Voyage en « Carnavalie » (suite)
Bormes-les-Mimosas, dans le Var, compte un peu plus de huit mille Borméennes et Borméens, fiers de leur corso fleuri. Le centième : le 23 février 2020. (À proximité de la ville se trouve le Fort de Brégançon.)
En 1920, pour fêter le printemps, des ânes et des mulets furent invités à tirer des charrettes fleuries pour fêter le printemps. Le fleurissement des charrettes venait directement des collines qui regorgeaient de mimosas, de bruyères blanches et autres feuillages sauvages. Puis s’y ajoutèrent les soucis, anémones marguerites, gerbéras, œillets…
les fleurs sont achetées l’avant-veille. Le mimosa est cueilli le samedi matin. La pose des fleurs fraîches sur les dix-sept chars, charrettes et vélos se termine vers 4 heures du matin, le matin du défilé.
Plus de devanture pour le comité des fêtes de Saumur…
Courrier de l’Ouest – 2 novembre 2020
Mais l’aventure reste dans la mémoire et le patrimoine saumurois…
Articles du Courrier de l’Ouest écrits par Ivan Georget à partir de l’échange confiné avec Christian sur l’histoire du comité des fêtes de Saumur.
Saumur – 1946 – Festivités des 8, 9 et 10 juin
Courrier de l’Ouest – 8 novembre 2020
Saumur – 1948 – Premier défilé fleuri du 13 juin
Courrier de l’Ouest 15 novembre 2020
Saumur – 1949 – défilé fleuri du 5 juin
Courrier de l’Ouest 22 novembre 2020
29 novembre 2020
Bravo! Christian pour ce magnifique voyage remontant le temps à travers la passion de ces photographes qui ont l’art de fixer nos mémoires .
Superbe boulot de recherches et de précisions.