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Carnaval de Cholet

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Dans nos campagnes

Le bocage

Dans nos campagnes, bien que toujours bocagères, les Mauges ont perdu une grande partie de leur paysage d’autrefois parsemé de marais, quadrillé de haies hautes et serrées, de ruisseaux et de chemins creux serpentant entre les métairies.

C’est dans ce paysage que commencent, au printemps 1793, les Guerres de Vendée (Les noms des départements sont récents puisqu’ils datent de 1792). Elles vont s’étendre jusque dans le Poitou, en Anjou et au sud de la Bretagne. Il n’est pas dans l’intention de retracer ici la tragédie de cette guerre civile, entre autres ensanglantée par la bataille de Cholet le 17 octobre 1793, suivie de la fuite vers la Loire de la « grande Armée catholique et royale ».

Entendez-vous dans nos campagnes ?

Dans cette armée, fût-elle « grande », de pauvres paysans passaient tour à tour de leurs terres cultivées au champ de bataille. Ils brandissaient leurs faux dont ils avaient monté les lames à l’envers pour en faire des armes redoutables. Ils accouraient de partout et se regroupaient au son du tocsin.

Évocation

Les Choletais ne pouvaient pas manquer d’évoquer ces pages d’Histoire, même à l’occasion de fêtes telles que la mi-carême, une manière de chasser les démons de ce passé qui hantent toujours les consciences. Le musée d’Art et d’Histoire de Cholet possède de nombreux témoignages de cette tragédie de la fin du 18e siècle.

Page à consulter : Ciel mon mouchoir.

20e mi-carême de Cholet – 15 mars 1931

« Échos du bocage »

Ce n’est pas un titre de journal mais le nom d’un char de Cholet en 1931. Des Vendéens sur le qui-vive, le visage noirci au charbon de bois, brandissant faux et fusils (pris à l’adversaire), surgissent de partout, dessous et sur un dolmen symbolisé. Les regards sont vifs, perçants et incisifs à l’ombre des larges chapeaux. Ces figurants ont la foi et la détermination de leurs ancêtres.

Contraste

Mais devant le char, la nonchalance est de mise. En costume du dimanche, cigarette à la bouche  (ils portent aussi des chapeaux), les membres du comité permanent des fête posent pour être sur la photo, pas pour le char ni ce qu’il représente ni les acteurs. Comme quoi la fracture sociale, c’est de toutes les époques.

Les arbres de la rue, encore dépouillés, s’accordent avec les branches mortes autour du dolmen. « La Terre des Géants et des genêts en fleurs » n’est que « terre cuite »…

62e Mi-Carême – 1er avril 1979

En passant par le Mont des Alouettes

En 1794, la défense du pays contre les « colonnes infernales » se fait aussi par l’intermédiaire des ailes des moulins. La position des ailes à l’arrêt pouvait indiquer celle de l’adversaire. C’est ainsi que les moulins du Mont des Alouettes, visibles de loin, ont gagné leur notoriété.

Sur ce char « En passant par le Mont des Alouettes », tenant son arme sans intention belliqueuse, le Vendéen exprime le rêve voire la sérénité. De face, l’un des deux moulins du Mont des Alouettes s’efface derrière lui. Mais il est bien présent, se laissant découvrir ainsi que le calvaire, quand passe le char.

Char réalisé par les Scouts avec J.M. Jeanneteau.

Emblème

Comme tous les figurants, il arbore l’insigne des combattants (pas tous vendéens) de la grande armée catholique et royale. (Les figurants de 1931 ne le portaient pas).  cf Échos du bocage.

Cet emblème, attribué à la Vendée et redessiné juste avant l’an 2000, fut à l’origine de fortes tensions parce qu’il reprenait une figuration datant du gouvernement de Vichy (double cœur avec cette devise : utrique fidelis). 

Réconciliation 

Paniers, sabots, coiffes et costumes rappellent que la première cinéscénie du Puy-du-Fou date du 16 juin 1978 sur la terre toute proche proche des « Géants et des genêts en fleurs ». Pas étonnant que de nombreux carnavaliers de Cholet participent toujours à la figuration de la cinéscénie…

En ce 1er avril 1979, la réconciliation de toute la nation avec la république est soulignée par la juxtaposition de ce cœur vendéen des « blancs » et du drapeau tricolore des « bleus ».

Le film :« Il était une fois dans l’Ouest » date de 1968.