Pas de carnaval sans public…
Les photos du public des mi-carêmes et carnavals, de part et d’autre des rues, sont évidemment plus rares que celles des chars. Elles témoignent pourtant de la fidélité de ce public et de la vitalité de la fête. Ce public pour lequel les carnavaliers travaillent dans l’ombre une grande partie de l’année. Un petit voyage (en quatre parties) parmi la foule s’impose en ces temps où il faut se tenir loin les uns des autres.
Première partie du voyage dans la foule de la mi-carême de Cholet
17e mi-carême de Cholet le 18 mars 1928
Ce jour-là, le voyage nous plonge rue Gambetta.
Ce n’est pas encore le printemps. Il semble plutôt faire froid, car les gants, manteaux et autres capelines sont de sortie. Les tenues du dimanche sont de rigueur et les chaussures sont bien cirées ou vernies. Un parapluie est aussi prêt à servir, mais c’est le seul.
Les enfants
Les enfants les plus jeunes se trouvent soi tout devant, comme aujourd’hui, soit tout derrière, assis sur les rebords de fenêtre pour mieux voir. Les fillettes portent des bas. Mais, malgré ses chaussettes, le garçon qui tient dans sa main une cocarde, est en culotte courte, les genoux à l’air.
Sourires
Est-ce la température basse du jour qui fige les sourires (un peu crispés) ? Comme toujours, les yeux s’écarquillent, c’est l’émerveillement. En 1928, la photographie n’est plus une découverte. Alors personne ne prend la pose devant le photographe, d’où l’authenticité de cet instantané fixé sur la pellicule.
Chapeaux
Les chapeaux, bérets et casquettes sont omniprésents. Pas une seul tête n’est découverte, quel que soit l’âge. De quoi réjouir les chapeliers de l’époque qui étaient nombreux. De quoi faire rêver « Gravroche Chapellerie » à Cholet. Mais les chapeaux reviennent à la mode, dit-on…
Le sac-à-main, qui semble encombrer la jeune fille qui le tient, risquait probablement moins les pickpockets qu’aujourd’hui.
Au programme
Impatients de connaître la suite du défilé, des spectateurs consultent leur programme : Souverains hindous, Bonne poires, la Chaussure choletaise, l’arrivée de la comète… Il faudra de bonnes jambes pour rester debout car le défilé est copieusement garni et personne n’a apporté de siège!
Plaque
Au milieu de la photo, la plaque fixée sur le mur indique l’adresse des bureaux de deux noms célèbres dans l’histoire du textile à Cholet : Émile Sourice Jeunes et Armand Allereau.
à suivre…
Voyages en « Carnavalie »
Ducey-Les Chéris en fête estivale
Depuis janvier 2016, Ducey-Les Chéris est une commune nouvelle du département de la Manche qui compte 2 786 habitants. Elle regroupe deux communes : Ducey et Les Chéris.
Les Ducéens et les Ducéennes se mettent tous à l’ouvrage, bénévoles, artisans, commerçants… pilotés par Ducey-Festiv, pour fleurir leur ville au début du mois d’août. La petite ville accueille alors un grand nombre de visiteurs. Sept à huit chars défilent accompagnés par de prestigieuses musiques pour un budget de 50 000 €. La fête estivale se termine par un repas dansant. Quel bel exemple de dynamisme !
Site internet photos (maville)
Vibraye
Vibraye est une commune de la Sarthe qui compte moins de 3 000 Vibraysiennes et les Vibraysiens.
Depuis 1953, huit chars défilent chaque année au début du mois de juin dont un réservé à Miss Vibraye.
Photos « Le Mans maville » et Paola Bourgoin
Et aujourd’hui pour voyager…
Une nouvelle génération de mouchoirs : le mouchoir de Cholet s’ouvre un avenir nouveau : un masque pour se protéger et protéger les autres. Belle initiative, à la fois sanitaire et esthétique, à encourager et faire connaître !
TARA Décorateur & Design Global
Prochain article : 11 mai 2020
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