Sur la route des « marching bands »Des musiques militaires aux marching-show-bands Histoire (non exhaustive) des formations musicales civiles et militaires de leurs origines jusqu’aux actuels marching-show bands, harmonies ou fanfares, avec des références plus spécifiques en France et dans notre région ouest. Sonorités martiales depuis l’Antiquité Dès l’Antiquité, cuivres et percussions participent aux triomphes des chefs militaires et aux jeux du cirque. À l’époque médiévale, les percussions se doivent d’impressionner l’adversaire. Ces percussions : tambours, grosses caisses, cymbales sont probablement d’origine ottomane. Les cuivres rythment la vie quotidienne, et pas seulement celle des soldats. Parallèlement aux airs de vènerie au son du cor, les sonneries jouées sur des instruments d’ordonnance ponctuent les temps forts de la vie quotidienne : réveil, déjeuner, accueil de quelque grand prince ou seigneur, couvre-feu ; à la guerre : charge, retraite, bivouac… Elles sont de courte durée et répétitives, un rite sonore facilement compréhensible qui sera perpétué et toujours en vigueur. Du XVIIe siècle au XIXe siècle En France, au XVIIe siècle, Jean-Baptiste Lully, André-Danican Philidor font interpréter des marches militaires (2/4 ou 6/8) par des trompettes (cuivres), hautbois, bombardes, petites flûtes ou fifres (bois) et timbales (percussions), accompagnés par les instruments à cordes, plus spécifiquement pour les fêtes royales tels que les carrousels. Cependant les corps de musique militaire constitués durablement sont encore peu nombreux. Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour voir défiler les premières musiques militaires, avec des instruments de musique dont certains ne sont plus en usage, tels que les clarines, serpents et ophicléides. Beethoven et Schubert s’essayent à la composition de musiques militaires dont la plus connue est la marche militaire en ré majeur opus 51. Le 20 juin 1828, à Saumur, un carrousel est offert à Marie-Caroline, duchesse de Berry, ainsi qu’à des milliers de visiteurs (premier carrousel de Saumur). Arabesques, courses, exercices d’adresse, lancers de javelots, ces évolutions sont dirigées par Jean-Baptiste Cordier Écuyer-commandant, « en tant qu’hommage chevaleresque à la personne de la duchesse ». Les cavaliers sont accompagnés, dit-on, par près deux cents musiciens, tambours et trompettes de cavalerie, entre autres. LIEN -> Histoire des musiques militaires françaises Formations musicales civiles C’est au cours de la seconde partie du XIXe siècle que les formations musicales harmoniques – c’est-à-dire d’instruments à vent, sans instruments à cordes peu pratiques pour se déplacer – prennent vraiment de l’envergure et participent à des défilés et des...
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