13 et 14 avril 2019
Déjà fini
Le 102e carnaval se termine. Les chars sont alignés les uns derrière les autres. Cette année ni podium ni « Musiciens en folie » pour accompagner le bûcher traditionnel du char des Copains d’abord.
Clown rieur
Le char des Copains d’abord trône majestueusement à l’avant de tous les chars avec son clown rieur qui semble dire à tous : « Je suis le premier à ne pas finir en cendres dans le grand brasier coutumier. En ce mois d’avril 2019, ne me parlez pas d’incendie ! C’est trop triste. » Car, dans quelques heures, un immense brasier dévastera un joyau de la culture française et ternira un peu plus une ambiance déjà très morose en France. Heureusement qu’il existe des carnavals…
Comme à regret de devoir rentrer à la maison, les chars vont rester illuminés longtemps sous le ciel obscur du dimanche 14 avril.
Selfies, chichis, confetti
Les spectatrices et spectateurs vont et viennent dans tous les sens. Il y a Les spectatrices et spectateurs vont et viennent dans tous les sens. Il y a ceux qui sont pressés de rentrer chez eux, ceux qui se précipitent vers la fête foraine, ceux qui se précipitent vers les chars pour les toucher, tels des fétiches, ou se faire prendre en selfies à contre-jour juste devant, ceux qui, malencontreusement, marchent sur leurs chichis qu’ils ont fait tomber, ceux qui vont à contre-courant de tout le monde, ceux qui s’entraînent aux sauts de haies par-dessus les barrières au lieu de les déplacer ou de profiter d’une ouverture proche, ceux qui passent devant les objectifs des appareils photos et des smartphones braqués vers les chars pour une ultime photo, ceux qui se cherchent, ceux qui se trouvent, ceux qui épuisent leurs dernières réserves de confetti et ceux qui ratissent le bitume pour en amasser d’autres (une façon de lutter contre le gaspillage).
Rêves et souvenirs
Enfin, peu à peu, les rues se vident discrètement. Les carnavaliers vont procéder au démontage des chars. Les groupes électrogènes et les compresseurs se taisent l’un après l’autre. Le ronron des balayeuses, qui n’avancent pas plus vite, remplace celui des chars.
Quand les rues se seront endormies complètement, que les échos de la fête ne seront déjà plus que des souvenirs, vers 4 h, les carnavaliers auront conduit les chars au bercail comme des moutons rentrés à la bergerie.
Le froid intense n’incitant pas à de longs palabres nocturnes, les carnavaliers auront rejoint leurs pénates avant le lever du jour qui ne va pas tarder. C’est le temps des rêves pour rejouer le carnaval.
Un grand merci à Bernard pour l’ensemble des reportages photos du 102e carnaval.
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