Saintes sur son 31 (Décembre)
System’D et de nombreux Carnavaliers choletais participent à la fête de la Saint-Sylvestre à Saintes le 31 Décembre 2012.
Saintes fête l’Année nouvelle.
Article journal SUD-OUEST
Publié le 31/12/2012 à 06h00
Par Stéphane Durand
À propos des Carnavaliers de Saintes…
Leur investissement est plus humain que financier
Le Comité de la Saint-Sylvestre a dépensé quelques milliers d’euros pour les cinq chars qu’il fera défiler ce soir. L’investissement humain des bénévoles n’est pas compris dans ce prix.
Un défilé hors normes. En tout, 15 chars se succéderont, ce soir, lors de la cavalcade du 31 décembre organisée dans les rues de Saintes. Des chars tous plus étonnants les uns que les autres.
Certains d’entre eux, dont les personnages sont articulés, ont demandé des heures et des heures de travail à des passionnés de mécanique. Pour d’autres, éclairés comme de véritables sapins de Noël, il a fallu se reposer sur les services de petits génies en électricité. Des compétences qui ne coûtent rien.
« Notre investissement est bénévole, certes, mais les chars représentent tout de même un coût pour notre association », précise David Bariteau, le président du Comité de la Saint-Sylvestre. Cette année, l’association saintaise en proposera cinq de sa composition. Parmi eux, un seul – intitulé « Parade tropicale » – a été réalisé entièrement par les petites mains des bénévoles dans l’atelier situé derrière la salle de la Récluse.
Une fois l’idée du char et de son contenu finalisée, des plans ont été dessinés. « Nous avons commencé sa construction en juillet dernier », confie un membre de l’association qui ne compte plus les jours passés à bricoler. Et il ne faut pas croire que parce que c’est fait maison, c’est moins cher. Au contraire.
à bricoler. Et il ne faut pas croire que parce que c’est fait maison, c’est moins cher. Au contraire.
« Fabriquer un char de A à Z demande un investissement entre 4 000 et 5 000 euros », assure David Bariteau quand la restauration d’un char acheté ou échangé ne coûte qu’entre 1 500 et 2 000 euros.
Bricoleur et motivé
Les matières utilisées sont, au choix, du contreplaqué, de la ferraille, du carton, du papier. Mais il ne faut pas croire que chaque corps de métier est représenté au sein du comité. Si David Bariteau est lui-même menuisier, le bénévole qui s’occupe des vérins pour l’articulation de l’ensemble est, par exemple, boucher de profession. Quant à celui qui gère l’électricité, il travaille dans une maison de cognac. Pour intégrer l’équipe, il faut donc être bricoleur et motivé. Il n’y a qu’à voir le panneau électrique situé à l’arrière du char pour se rendre compte du boulot. « Si on devait faire appel à un électricien, ça nous coûterait un bras », fait remarquer l’une des chevilles ouvrières du comité, tout en constatant qu’il existe très peu de fabricants de chars dans l’Hexagone.
« L’avantage, c’est que lorsqu’on réalise soi-même son char, on peut le faire coller au plus près du thème choisi pour la cavalcade », souligne le président du comité.
Celui qui a été imaginé cette année est constitué notamment d’un gros soleil entièrement articulé. Les éléments sont posés sur un plateau qui sera tiré par un tracteur. Une fois le défilé terminé, ce char sera échangé ou vendu pour une maigre somme.
Renouvellement des chars
« Trois ans après, il nous arrive de voir certains de nos chars défiler dans d’autres villes », confirme David Bariteau. Le tableau d’Astérix et Obélix, réalisé l’an passé, a par exemple été échangé avec un autre char. « Étant donné qu’on change de thème tous les ans, le but est de s’en débarrasser, une fois la cavalcade finie. »
L’enveloppe globale consacrée aux cinq chars, cette année, se situe entre 10 000 et 13 000 euros sur un budget de 60 000 euros. « Ce n’est pas ce qui nous coûte le plus cher », reconnaît le président de la Saint-Sylvestre. Il reste, par ailleurs, à financer la venue des groupes, bandas et autres compagnies. Mais sans ce grand barnum, point d’ambiance. La Nuit de la Saint-Sylvestre, c’est un tout !
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