33e Mi-Carême de Cholet – 19 mars 1950
« Allo ! À l’Eau de Vie Canard ».
Plaisir sucré
Glisser un petit sucre imbibé de gnôle du terroir dans son café d’après déjeuner, (un canard), quel délice !
Gnôle, gniole, gnaule ou niole, mot d’origine lyonnaise apparu pendant la première Guerre mondiale.
Les carnavaliers de 1950 ne pouvaient pas laisser passer l’occasion de célébrer ce moment sucré, en concrétisant ce fameux canard à l’eau de vie.
Construction d’un char dans une grange
En ce temps-là, où la construction des chars se faisait le plus souvent dans une grange, il n’était pas rare de devoir en creuser le sol pour obtenir suffisamment de hauteur sous les poutres de la charpente.
La structure du char était bâtie sur un plancher posé sur le sol ou sur des bidons. La veille de la Mi-Carême, le plus souvent à l’extérieur de la grange – gare au mauvais temps – c’était déjà la fête lorsque toute l’équipe, à l’aide de leviers et madriers, glissait la structure du char terminé sur un plateau. Et si le soleil était de la partie, alors, on « arrosait » ce moment tant attendu où le char apparaissait dans toute sa splendeur.
Les photos démontrent qu’en ce temps-là, la construction d’un char était une affaire d’hommes.
Un canard au long cou
Dans le cas de ce char « Allo ! À l’Eau de Vie Canard », la prouesse consistait à obtenir un ensemble cohérent tracteur et plateau, grâce au porte-à-faux de la tête du canard précédée d’un long cou.
Seul problème : quand le char tournait, le tracteur n’était plus en ligne avec le plateau. Le morceau de sucre était décalé par rapport au bec du canard.
Photographies : Archives amicale des carnavaliers de Cholet
Commentaires récents